Vu du ciel
Face à l’inexorable montée des eaux
Le réchauffement climatique, dont l’origine humaine ne fait plus de doute, engendre la fonte des glaces continentales (Antarctique, Groenland et glaciers de montagne) et la dilatation de l’eau, deux phénomènes dont le cumul conduit à une hausse inexorable du niveau des océans et à l’exposition des populations côtières à un risque croissant. Cette tendance étant irréversible, la question n’est plus de savoir comment on pourrait la stopper (tout au plus pourrait-on la ralentir quelque peu avec un changement radical des modes de consommation et de transport), mais quel sera son comportement dans les prochaines décennies, en vue d’une nécessaire adaptation.
Les marégraphes côtiers et les satellites qui survolent les océans avec des altimètres radar combinent leurs données pour suivre la progression du niveau de l’eau et pour alimenter des modèles prédictifs. Ces modèles prévoient toujours des scénarios variés, des plus optimistes aux plus pessimistes, compte tenu d’une double incertitude: la connaissance scientifique bien sûr, mais surtout les efforts auxquels les sociétés humaines sauront consentir. Un ordre de grandeur raisonnable et facile à se représenter se dessine au milieu de cette marge d’erreur: le niveau des mers pourrait s’élever d’un mètre avant la fin de ce siècle. Dès lors, toutes les régions côtières situées jusqu’à un mètre d’altitude (et même un peu plus dans la mesure où la tendance se poursuivra au cours des siècles suivants) sont menacées de submersion, et il ne s’agit d’ailleurs plus d’un aléa, puisque cette issue est devenue une certitude.
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