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Patrimoine
Saône-et-Loire – Pourquoi un second théâtre romain à Autun?

Au temps de la splendeur d’Autun.
Une contribution de l’Association française d’archéogéographie (Afag) | Le jeudi 17 octobre 2024
Image Landsat Copernicus d’août 2018, sur Google Earth (le nord est vers la droite du cliché). © Google Earth

Dans l’auréole blanchâtre en éventail du cliché satellitaire, on reconnaît les lignes radiales et les lignes concentriques de la forme d’un théâtre romain. Il mesure 116m de diamètre et pouvait recevoir 15.000 personnes sur deux ou trois étages de gradins. Abandonné à partir du IIIe siècle, il a été entièrement détruit et seules des fondations enfouies le révèlent par temps de sécheresse.
Jusque là, il n’y aurait rien que de très habituel en télédétection, domaine dans lequel les découvertes spectaculaires sont légion. Mais là où l’intérêt s’éveille un peu plus, c’est lorsqu’on voit que ce théâtre est situé à Autun (au lieu-dit le Haut du Verger), ville qui, comme chacun sait, possède déjà un des plus vastes théâtres de la Gaule romaine, de 148m de diamètre et d’une contenance de 14.000 personnes. Jusqu’à la découverte du second théâtre, le théâtre romain situé à l’est de la ville antique et médiévale passait pour l’un des deux plus grands de Gaule. 
Alors, pourquoi avoir construit à la fin du Ier siècle un second et immense théâtre situé dans un quartier périphérique, celui où se trouve le fameux «Temple de Janus»? La réponse tient à la fonction artisanale, cultuelle (les archéologues parlent de «complexe cultuel»), de pélerinage et de passage de ce secteur extérieur à la ville. Et sans doute aussi à la nécessité de diversifier les spectacles, ce second théâtre ayant en effet une scène ovale, faisant fonction d’arène.
Au total, Autun disposait de deux immenses théâtres et d’un amphithéâtre à l’époque romaine. Pas moins!
(G.C.)

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