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Urbanisme
«Toutes les communes peuvent bénéficier de la protection des locaux d’habitation»

La loi Le Meur bouleverse les règles de protection des logements en France, offrant aux communes de nouveaux leviers pour préserver leur parc immobilier résidentiel face à la montée des locations touristiques et à la pression immobilière. L’analyse de Philippe Noble, directeur général adjoint au sein du cabinet de géomètres-experts Daniel Legrand.
| Le samedi 28 décembre 2024
© E. Pokrovsky / Adobe Stock

A quand remonte la législation sur le changement d’usage des locaux d’habitation? 
Philippe Noble: Le changement d’usage trouve son origine en 1945, après la guerre, en pleine pénurie de logements. A cette date, l’ordonnance en vigueur utilisait un vocabulaire un peu différent, puisqu’il s’agissait alors d’«affectation» des locaux. Certains locaux devenaient automatiquement à usage d’habitation s’ils ne conservaient pas leur affectation d’origine, par exemple, pour les locaux administratifs ou les hôtels. Pour pallier cette contrainte, un système compensatoire a été mis en place. Il consistait à apporter une compensation en numéraire ou des surfaces à affecter à l’habitation. Toutefois, ces décisions revêtaient un caractère exclusivement personnel avec un retour à l’habitation lorsqu’il était mis fin à l’activité déclarée ou au départ du bénéficiaire. L’ordonnance du 8 juin 2005 et sa circulaire d’application du 22 mars 2006 ont simplifié, réorganisé et précisé le dispositif du changement d’usage. Son but a été de rendre les règles de protection des locaux à usage d’habitation plus lisibles et plus adaptées à notre époque, sans pour autant autoriser la prescription trentenaire. Le local était soit à usage d’habitation, soit à un usage autre que l’habitation. La date de référence pour ces deux usages était limitée au 1er janvier 1970, à l’exception de certains changements d’usage qui pouvaient revêtir un caractère réel, si le bénéficiaire de la décision occupait toujours les locaux au jour de la date d’application de l’ordonnance, ou si l’usage résultait d’un permis de construire. C’est donc à cette occasion qu’une définition législative de la compensation a été donnée: elle consistait à rendre à l’habitation des locaux à usage autre que l’habitation. Ainsi, le législateur avait instauré un mécanisme de compensation en lui conférant une portée juridique avec un caractère réel de la décision en cas de compensation.

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