Réchauffement climatique
Migration assistée, jusqu’où aller pour sauver nos forêts ?


Rapporté aux arbres, le terme de migration peut prêter à sourire. Difficile de voir un végétal se déplacer, à moins de se trouver en pleine Terre du Milieu, au milieu des étranges créatures imaginées par J. R. R. Tolkien. Pourtant, les forêts se déplacent, lentement, à une vitesse de quelques kilomètres par siècle. «Les organismes sont certes immobiles à l’échelle de l’individu, confirme Jonathan Lenoir, chercheur au CNRS spécialisé en sciences forestières, mais il y a bien un mouvement de la population à très long terme, par reproduction et dispersion des graines.»
Eparpillées par les animaux, les vents dominants et les grands courants, les graines peuvent ensuite rester viables, dans le sol, pendant des années, parfois même des siècles, explique le spécialiste, et ne germent qu’une fois les conditions climatiques idéales réunies. Or, au fur et à mesure que la planète se réchauffe, ces conditions changent. Des endroits deviennent hostiles à certaines espèces alors que d’autres sont désormais propices à de nouveaux végétaux. «On remarque un recrutement au-delà de l’aire de répartition historique, à une large échelle», observe Jonathan Lenoir.
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