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Élection
Nicolas Smith, un Français à la tête du Comité de liaison des géomètres européens

Nicolas Smith a été élu le 12 octobre à la tête du CLGE, une organisation qui fédère 41 pays membres et joue un rôle central dans la régulation et la promotion de la profession des géomètres à travers l’Europe. Cette élection marque un retour de la France à la tête de l’institution, après de longues années d’absence.
| Le jeudi 14 novembre 2024
Nicolas Smith, quatrième en partant de la gauche, fraîchement élu président du CLGE. © D.R.

Nicolas Smith, géomètre-expert de profession, connaissait déjà bien les rouages du Comité de liaison des géomètres européens (CLGE), dont il fut pendant six ans le vice-trésorier et pendant quatre ans le vice-président. Désormais, c’est en tant que président que ce professionnel basé à Saint-Leu-la-Forêt (Yvelines) va continuer de s’investir dans cette organisation, qui regroupe 41 pays européens (soit bien au-delà des frontières de l’Union européenne) et au moins autant d’associations et organisations professionnelles représentant les géomètres au sens large. La France y est présente par la voix de l’Ordre des géomètres-experts et de ses deux délégués, qui portent également la voix de l’Association française de topographie. Elle peut ainsi se faire entendre au sein d’un ensemble hétéroclite, puisque constitué de professionnels «de culture latine, nordique, anglo-saxonne ou même ex-soviétique», souligne Nicolas Smith.  
Pour le nouveau président du CLGE, l’un des grands enjeux reste l’harmonisation des pratiques professionnelles à l’échelle européenne. Là où certains pays, comme la France, exercent depuis longtemps dans le cadre très strict du monopole, d’autres, comme l’Espagne, aspirent à mettre en place des structures similaires afin d’améliorer la régulation de la profession et la protection des citoyens. «Nous essayons de tirer vers le haut le niveau moyen de la prestation délivrée en Europe», précise Nicolas Smith. Le nouveau président en veut pour preuve la récente création de l’Ordre des géomètres-experts en Belgique et l’élection de son premier président, Jean-Yves Pirlot, le 17 octobre dernier. Une évolution décisive dans laquelle le CLGE a joué un rôle de conseil et d’information. «Bien sûr, il existe d’autres moyens de garantir la qualité des prestations que de créer un ordre, précise Nicolas Smith, comme cela se pratique par exemple dans les pays nordiques, où les géomètres sont des fonctionnaires d’Etat.» 

Objectif: la Working Week de la FIG à Paris en 2028
L’important, insiste-t-il, est d’œuvrer à la reconnaissance de la profession et à la qualité des prestations fournies au niveau national, européen et mondial. L’une de ses priorités sera d’ailleurs de renforcer les synergies avec d’autres organisations internationales, telles que la Fédération internationale des géomètres (FIG), afin de développer des projets communs. Il insiste par ailleurs sur l’importance de la formation continue pour les géomètres à travers l’Europe, ainsi que sur la nécessité de faciliter l’accès à la connaissance et aux bonnes pratiques pour des pays européens qui seraient en demande, à travers le développement de webinaires ou des échanges universitaires accrus entre pays européens. 
Au-delà de ces projets, Nicolas Smith est particulièrement attentif au sujet de la reconnaissance de la profession par le grand public. Chaque année, le 21 mars, le CLGE organise la Journée européenne du géomètre, un événement qui vise à sensibiliser les citoyens à l’importance des géomètres-experts dans la société. «Ce rendez-vous est essentiel pour promouvoir une meilleure compréhension des enjeux liés à la propriété foncière et à la sécurité des transactions immobilières», explique-t-il. Elu pour deux ans et potentiellement rééligible pour un second mandat, Nicolas Smith a en ligne de mire la Working Week de la FIG, qui se déroulera à Paris en 2028. Le président du CLGE voit dans cet événement «une occasion exceptionnelle pour notre profession. Cela permettra de montrer au monde entier la qualité de notre expertise, mais aussi d’offrir à nos confrères français une immersion au cœur des dynamiques internationales de la profession. Pour beaucoup, ce sera l’occasion de découvrir la richesse des échanges entre géomètres du monde entier, de réfléchir ensemble aux défis de demain et d’initier des collaborations transfrontalières».