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Environnement
Urbanisme des sols: vers une intelligence collective

Le sol est le socle du travail des paysagistes. Il est également constitutif de celui des urbanistes. Pour ces professionnels, il y a urgence à renouer avec cette ressource et à mutualiser les connaissances, aujourd’hui encore trop éparses.
Marie Hérault | Le mardi 3 décembre 2024
Revalorisation, renaturation et désimperméabilisation de la place centrale du village d’Harcy (Ardennes). © Cab. Dumay

Si leur connaissance progresse et que leur rôle essentiel est de mieux en mieux défini, les sols restent souvent les grands ignorés de la plupart des projets d’aménagement, excepté pour leur aspect foncier: «Même si la loi climat et résilience et l’objectif ZAN constituent de grandes avancées, les sols sont essentiellement pris en compte en termes de propriété et de découpage», déplore Patrick Henry, architecte et urbaniste, auteur de l’ouvrage Des tracés aux traces, pour un urbanisme des sols (1). «Ils sont vus comme une surface et non comme une épaisseur patrimoniale, tenant compte de leur biodiversité et de leurs fonctions. Cette perception, trop limitée, efface les devoirs, la responsabilité, que l’on a vis-à-vis de la terre et du vivant.»
Mais indifférence n’est pas ignorance: les connaissances existent bel et bien au sein des corps des métiers de l’aménagement. «En tant que paysagistes, nous prenons notamment en compte le contexte géographique et historique pour comprendre la nature des sites sur lesquels nous intervenons, explique Maxime Bardou, concepteur paysagiste auprès de l’agence Folléa-Gautier. On peut, à partir de ces éléments, présumer de leurs caractéristiques (l’épaisseur des sols ou leurs qualités agronomiques par exemple). Mais notre lecture ne sera pas celle des agronomes, pédologues, géomètres-experts, architectes, juristes ou géologues. Chaque acteur a son propre regard et son expertise.» De l’avis des professionnels du paysage et de l’urbanisme, si cette polysémie des connaissances constitue une mine de données, elle reste malheureusement sous-exploitée, car trop fragmentée. «Ce qu’il manque aujourd’hui, c’est une vision transversale et mutualisée, constate Patrick Henry. Pour chaque opération, tout territoire devrait au préalable se doter de connaissances sur ses propres sols, disposer d’un conservatoire ou d’une plateforme de données communes sur lesquelles s’appuyer et que l’on pourrait aussi compléter au grès des projets et des recherches.»

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