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Littoral
Les stations balnéaires résistent à un marché immobilier incertain

| Le mercredi 4 septembre 2024
Saint-Tropez. © A. Varanishcha / Adobe Stock

Les bords de mer continuent d’attirer les Français. Malgré un marché immobilier incertain, les prix des biens situés sur le littoral ont augmenté de 1,1% au cours des douze derniers mois, tous types de biens confondus, selon une étude de SeLoger. Au 1er juillet 2024, le prix moyen d’un bien immobilier sur les côtes françaises s’établissait à 4.943€/m2, avec des variations notables entre les régions: de 3.765€/m2 en Languedoc-Roussillon à 6.251€/m2 en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca). Les stations balnéaires sont plus chères que le reste de la France alors qu’elles comptent souvent peu de résidents permanents: 80% d’entre elles ont moins de 5000 habitants. Les résidences secondaires y sont beaucoup plus fréquentes, représentant 47% du parc immobilier contre seulement 10% en moyenne dans le reste de la France métropolitaine. On note des disparités régionales importantes en matière d’énergie. Les stations balnéaires du Nord (Hauts-de-France, Bretagne, Pays de la Loire) ont des taux plus élevés de logements énergivores, contrairement à celles du Sud (Occitanie, Paca). Les littoraux atlantique et Paca affichent à nouveau les prix moyens les plus élevés, respectivement 5.338€/m2 et 6.251€/m2. 


CHIFFRE CLÉ

16.948 
Ramatuelle est la station balnéaire la plus chère de France avec un prix moyen de 16.948€/m2, suivie de Saint-Jean-Cap-Ferrat à 16.416€/m2, et de Saint-Tropez à 14.656€/m2.



Bien que la demande pour les biens en bord de mer dans ces zones géographiques soit affectée par le contexte économique et bancaire, les prix ont enregistré des augmentations de 2,2% et 1,1% sur les douze derniers mois. Cette accalmie est particulièrement notable dans la région Paca, qui a connu une hausse de 6,2% sur deux ans. Les côtes méditerranéennes comptent cependant les trois stations balnéaires les plus chères de France. Ramatuelle arrive en tête avec un prix moyen de 16.948€/m2, suivie de Saint-Jean-Cap-Ferrat à 16.416€/m2, et de la célèbre ville de Saint-Tropez à 14.656€/m2, tous types de biens confondus. Le marché est plus morose sur les côtes de la Manche, en Bretagne, et en Languedoc-Roussillon, où les prix immobiliers restent en moyenne sous la barre des 4.000€/m2. Dans ces régions, les prix ont varié respectivement de -0,6%, -0,9% et +1%. Bien que l’évolution des prix dans le Languedoc-Roussillon soit positive dans l’ensemble, le segment des maisons a connu une baisse de 3,5% sur un an. Point important, la proximité du logement par rapport à la plage a un fort impact sur les prix immobiliers. Cette proximité augmente en moyenne la valeur d’un bien immobilier de 7,9%. Dans les régions de la Manche, de la Bretagne et du Languedoc-Roussillon, cet impact est deux fois plus significatif que sur les autres littoraux. Les risques climatiques peuvent également influencer les prix. Parmi les 520 stations balnéaires, 157 (30%) sont considérées comme à risque de submersion. Depuis 2023, la Fnaim a constaté que les prix baissent plus rapidement dans ces zones à risque que dans d’autres communes.