Gens du voyage : autopsie d’une politique d’accueil en échec

Les gens du voyage subissent une «discrimination environnementale induite par des décisions d’urbanisme». Telle est la conclusion à laquelle sont parvenus quatre chercheurs français après avoir analysé la localisation de plus de 1.500 aires d’accueil métropolitaines et les nuisances constatées à proximité (déchetteries, sites classés Seveso, sols pollués, mines, aéroports…). «Les aires tendent à se trouver dans des communes avec davantage de nuisances et sont généralement situées au plus près de ces dernières», résume l’article publié dans Nature Cities en septembre. La majorité des communes disposant d’une aire subissent ainsi les désagréments d’une usine très polluante, contre une minorité pour celles qui n’en ont pas. Au niveau municipal, ces lieux d’accueil ont trois fois plus de probabilité de se trouver à moins de 300m d’une déchetterie et deux fois plus de cohabiter avec une station d’épuration ou une autoroute à moins de 100m.
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