Urbanisme
Immeubles zakkyo, comment les Japonais superposent les usages
Les rues et avenues autour des grandes stations de train de Tokyo sont bordées d’une curieuse succession d’immeubles disparates. Leurs grands panneaux lumineux bariolés, une des images d’Epinal de la capitale nipponne, se disputent le peu d’espace sur les façades étriquées. Malgré le chaos apparent, tous ces édifices se ressemblent. D’abord par leurs proportions: hauts, étroits et profonds, ces «immeubles crayons» – comme les surnomment les Japonais – sont collés les uns aux autres, tels de longues files d’allumettes géantes.
Outre quelques bureaux, les étages sont occupés par un étrange mélange difficilement concevable en France. Ici un bar jazz au premier, une clinique dentaire au deuxième, puis une école de langues au troisième. A côté, un neko café (bar à chats), un izakaya (taverne japonaise) et un centre de beauté se superposent, avec leurs pancartes respectives sur la façade.
Ces immeubles si typiques du paysage urbain tokyoïte sont appelés zakkyo («qui coexistent de façon composite» en japonais). Et ils sont un élément indispensable de l’activité urbaine si bouillonnante, diverse et particulière qui caractérise la mégalopole – du moins aux alentours de ses gares.
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