Observation de la Terre
Télédétection: un symposium international en Amazonie
Consacré aux technologies et aux applications de la télédétection, le symposium était conjointement organisé par le Brésil et la France suite à une élection gagnée par ces deux pays associés, face à l’Inde, pour la présidence de la commission «Remote sensing» («Télédétection») de l’Isprs (International society for photogrammetrry and remote sensing). Ont été adossés à cette manifestation internationale des formations et plusieurs manifestations régionales ou thématiques, notamment le symposium latino-américain de télédétection Selper, South America Water from Space IV et Geo-Information for Disaster Management (Gi4DM). L’ensemble constituait un grand événement consacré à l’observation de la Terre par satellite, le premier de cette ampleur en Amérique latine depuis quarante ans.
400 personnes, 40 pays
Le symposium a couvert un large éventail de sujets liés à la télédétection: des techniques d'acquisition et de traitement des images satellite (missions spatiales, capteurs, algorithmes), avec des sessions consacrées aux missions spatiales récentes ou à venir (Biomass, Trishna, etc.), à une grande variété d'applications aux sciences de la Terre et des planètes, au climat, à l'environnement et à la société, avec un accent particulier sur l'Amazonie et les environnements tropicaux.
Il a réuni environ 400 personnes de 40 pays, les nations les plus nombreuses après le Brésil étant la Chine et la France. Avec des sessions scientifiques, des sessions industrielles, une exposition professionnelle, des conférences magistrales et des tables-rondes, il a permis de faire le point sur le potentiel et les limites de l’observation de la Terre face aux enjeux environnementaux et climatiques. Un bilan sur lequel pourront s’appuyer les autorités politiques qui se réuniront pour la COP30, qui se tiendra à Belém fin 2025. Le fait que le symposium de l’Isprs se tienne un an avant ce sommet et dans la même ville est totalement fortuit, puisque c’est dès 2022 que l’Isprs a décidé d’organiser le symposium au Brésil, donc bien avant l’élection du président Lula qui a voulu accueillir la COP en Amazonie.
Lors de la cérémonie de clôture, les présidentes des sociétés scientifiques internationales Isprs et Selper ont signé la Belém déclaration qui exprime une position éthique de la profession. Au nom de la communauté scientifique et industrielle de la télédétection, elle ont reconnu la responsabilité que confère la position de témoin oculaire face aux dégradations de l’environnement et du climat, et pris l’engagement d’une mise en oeuvre plus active des méthodes d’observation spatiale vers les objectifs de développement durable et la lutte contre la désinformation, rappelant aussi que cet engagement repose sur un effort de recherche qui nécessite des moyens matériels et humains.