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Environnement
«Nous avons les moyens de collaborer avec la nature»

Pour le philosophe Gaspard Koenig, parler d’artificialisation revient à exclure l’homme de son environnement. Le terme d’humanisation, qu’elle soit positive ou négative, lui paraît plus adapté à la réalité.
Propos recueillis par Samuel Ribot | Le mardi 3 décembre 2024
© ipopba / Adobe Stock

Vous préférez le terme d’humanisation à celui d’artificialisation. Pourquoi cette distinction?
Gaspard Koenig: Le terme «artificialisation» renforce une vision binaire entre l’homme et la nature, entre la culture et le naturel ou le sauvage, ce qui est à mon sens une faute conceptuelle. On fait comme si l’un et l’autre étaient fondamentalement opposés. En réalité, l’homme fait partie intégrante de la nature. Il faut donc remettre l’homme dans son environnement naturel, le considérer comme un participant à son écosystème. Et le rendre beaucoup plus responsable vis-à-vis de cet écosystème. De mon point de vue, parler d’«humanisation» recentre la responsabilité humaine: nos actions transforment l’environnement, pour le meilleur ou pour le pire. Humaniser un espace peut être destructeur – bitumer un sol, le polluer – mais cela peut aussi être bénéfique. Nous avons les moyens de collaborer avec la nature, de l’enrichir, plutôt que de la dégrader.

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