Perspectives
2024, année pivot pour l’OGE

C’est par une métaphore de l’ovalie que le président de l’OGE, Joseph Pascual, a introduit ses vœux de nouvelle année, prononcés le mardi 23 janvier, à Paris. Au rugby, a-t-il ainsi rappelé, «tu n’es rien sans l’autre, tu dois toujours faire ta passe, tu as besoin de courage, de créativité, d’inventivité, de ce goût du sacrifice!». Revenant sur la nécessité pour les géomètres-experts d’avoir «une conscience aiguë des enjeux, un regard lucide sur les difficultés et une confiance inébranlable dans la valeur de l’action collective», il a souligné le mot d’ordre choisi par l’OGE pour 2024: «intensifier et déployer l’expertise des géomètres-experts au service du cadre de vie pour répondre aux enjeux climatiques, environnementaux et sociétaux».

Une charte de bon usage de l’IA
Pour donner un cap à la mise en œuvre de cette évolution stratégique, Joseph Pascual a détaillé les enjeux qui structureront l’avenir de la profession: «réforme des parcours d’accès à la profession, réforme de nos modes d’exercice, accélération de la digitalisation, engagement dans la démarche RSE, lutte contre le réchauffement climatique, préservation des droits humains ou encore régulation des données produites par les géomètres-experts». Dès le premier semestre, le président de l’OGE a rappelé que plusieurs chantiers allaient être menés, dont la révision de l’enquête statistique, la mise en place d’un véritable baromètre de la profession ou encore le lancement d’un mailing trimestriel visant à capter les tendances de l’emploi. 
Conscient que l’intelligence artificielle est l’un des grands sujets d’aujourd’hui et de demain, Joseph Pascual a par ailleurs réaffirmé l’intérêt et la vigilance manifestés sur ce sujet par la profession. Celle-ci «prendra toute sa part dans cette révolution pour faire de l’IA un allié et non une contrainte», a-t-il souligné, déclinant un engagement de l’OGE sur quatre axes majeurs: «faire un état de l’art de l’IA dans la production de nos data, identifier les impacts de l’IA sur nos métiers (qu’ils relèvent de l’acte foncier ou non), réguler l’utilisation de l’IA dans l’exercice de la profession et enfin adopter une charte de bon usage de l’IA dans le management de notre institution».
2024 sera également marquée par un congrès national inédit, a enfin rappelé Joseph Pascual. L’événement, le 47e du nom, se déroulera en effet cette année sous la forme d’Assises nationales de la sobriété foncière. Cette manifestation, organisée les 3 et 4 juillet prochains, aura lieu de façon simultanée à Fort-de-France, qui sera le site pilote, Epernay, Aix-en-Provence et La Rochelle. Ces assises permettront notamment de définir quelles seront les transformations induites par la trajectoire de sobriété foncière pour les différents acteurs de l’aménagement et de mesurer leur impact pour la profession de géomètre-expert. L’objectif, a rappelé le président de l’OGE, est de pouvoir proposer des outils pour permettre aux géomètres-experts de «s’approprier ces transformations et mettre en œuvre de manière concrète la trajectoire de sobriété foncière».