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Décarbonation
Les énergies renouvelables pas assez présentes dans la production de chaleur

| Le lundi 6 mai 2024
© nikomsolftwaer / Adobe Stock

La part des énergies renouvelables dans la consommation finale de chaleur progresse en France métropolitaine pour arriver à 27,2% en 2022, selon les derniers chiffres publiés par les industriels du secteur. Ces derniers estiment que cette croissance reste toutefois insuffisante et que des décisions politiques solides sont nécessaires pour décarboner massivement la chaleur. Même si «les progrès sont indéniables: c’était 13,3% en 2008, 18% en 2014, 22,3% en 2021», une grande partie de la consommation de chaleur en France est encore assurée par des énergies fossiles (45%), révèle toutefois le Panorama 2023 de la chaleur renouvelable et de récupération, issu de la collaboration entre le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et les associations spécialisées (Afpg, Cibe, Fedene, Uniclima), en partenariat avec l’Ademe. Parmi les sources renouvelables et de récupération disponibles en France, on compte la biomasse (bois, déchets organiques...), l’énergie du sous-sol, la chaleur «fatale» récupérée dans les usines, les déchets ménagers, ainsi que la chaleur de l’air ambiant, détaillent les acteurs du secteur. En 2022, c’est le bois qui a fourni la plus grande part de la production renouvelable, couvrant 63% de celle-ci. A noter la contribution non négligeable des pompes à chaleur (22,9%).


CHIFFRE CLÉ

27,2 
La part des énergies renouvelables dans la production de chaleur s’élevait en 2022 à 27,2%.
Malgrè les progrès (13,3% en 2008), l’énergie fossile reste majoritaire.



«Des décisions politiques fortes doivent être prises pour décarboner massivement la chaleur, notamment à travers des objectifs nationaux ambitieux et des moyens financiers et humains à la hauteur des enjeux de souveraineté énergétique, de neutralité carbone et de maîtrise de la facture énergétique des Français», estiment les organisations professionnelles qui attendent des directives concrètes, notamment un objectif rehaussé à 55% de chaleur consommée d’origine renouvelable et de récupération d’ici à 2030, avec pour dessein final d’atteindre quasi 100% de chaleur issue des énergies renouvelables et de récupération d’ici à 2050.