Récit
Il soutient un village au Bénin
Tout part du Carmel d’Avignon: la grand-mère de Michel Castelli y côtoie sœur Jeannette, missionnaire au Bénin, puis, en 1983, met la famille en lien avec Delphin Tossè, Béninois de 14 ans, alors en cours d’études au petit Séminaire. Les enfants correspondent entre eux, et une amitié se noue. Devenu le «fils de cœur» des parents de Michel – Martine et Jean Castelli – au décès de sa mère, Delphin est ordonné prêtre en 2000. La famille Castelli fait alors le déplacement pour la première fois au Bénin. Pendant ses études de théologie à Burgos, Delphin décide de créer une palmeraie pour aider Attogon, village natal de son père, situé à 60km de Cotonou. Objectif: donner aux habitants la possibilité d’avoir des revenus suffisants pour continuer à vivre sur place, et ainsi permettre à leurs enfants d’aller à l’école. En 2004, les premiers terrains sont achetés et les premiers palmiers plantés.
Une palmeraie modèle
Deux ans plus tard, Martine et Jean Castelli retournent au Bénin et décident de créer l’association pour le développement économique et culturel (Adec) France Bénin pour soutenir financièrement Delphin dans la réalisation de son projet. Les premiers fonds récoltés servent à créer une structure pour l’achat du matériel nécessaire à la transformation des noix de palme en huile et à creuser un forage pour améliorer l’irrigation des palmeraies traditionnelles existantes. Les revenus tirés de la palmeraie sont destinés à la création d’écoles pour les enfants d’Attogon. Plants, pompes et groupes électrogènes, livres et fournitures scolaires, vêtements, médicaments, matériel médical, etc., les containers envoyés par l’association sont de plus en plus conséquents à mesure que se déploie le projet. Plusieurs structures bénéficient ainsi des fonds et dons de l’Adec: le collège Notre-Dame de Porto Novo, ceux d’Ahouanonzou, d’Attogon, et de Djérébgé, mais aussi l’hôpital de Dangbo – géré́ par sœur Opportune, médecin et sœur du père Tossè. Aujourd’hui, Adec se tourne de plus en plus vers des travaux dans les écoles et collèges. Mais, l’association étant de plus en plus sollicitée, les fonds manquent pour satisfaire tout le monde.
Un gala gastronomique
Pour collecter les sommes nécessaires au projet, la famille Castelli tient chaque année un dîner de gala à Nice ou dans ses environs, préparé bénévolement par de grands chefs et leurs élèves. D’abord organisée au sein du lycée hôtelier Paul-Augier de Nice, la fête a pris de l’ampleur avec les années. Au point de devenir un rendez-vous incontournable pour l’association – en moyenne 10.000 euros de recettes par gala –, et pour ses participants – une centaine, à chaque fois. L’événement se tient désormais au Royal Riviera à Saint-Jean-Cap-Ferrat, sous la houlette du chef étoilé de l’hôtel Hermitage de Monaco, Joël Garault.
«Le travail que nous faisons commence à être connu et, outre les donateurs particuliers, nous commençons à avoir le soutien d’organismes officiels (Lions Club, Banque Populaire, Caisse d’Epargne...)», indique l’association. Des dons de l’hôpital Lenval de Nice, d’EDF, d’écoles et de mairies ont également bénéficié à l’Adec. Des partenariats se sont noués – avec Electriciens sans frontières et la Fondation pour l’homme, notamment – afin de faire aboutir le projet d’électrification de la palmeraie, des collèges alentour et du centre de santé. Attogon aura fait naître beaucoup d’étoiles.
Contact: michel.castelli@geometre-expert.fr
Un cabinet au large spectre
Installé depuis 2004 tout près de Nice, à Menton, le cabinet Selas SGE Levier-Castelli compte 15 personnes, dont deux associés avec Michel Castelli. Marchés publics et privés, foncier, topographie, copropriétés... Le spectre des missions exercées est large. Michel Castelli est par ailleurs expert près la cour d’appel d’Aix-en-Provence.