Urbanisme
A Montigny-les-Cormeilles, la lente mue de la « France moche »


Montigny-les-Cormeilles, c’est l’histoire d’une ville coupée en deux par sa route départementale, longée par une enfilade de «boîtes à chaussures» aux enseignes flashy et disparates, parsemée de feux tricolores et panneaux publicitaires à l’implantation anarchique – le tout cerné de ronds-points et de parkings XXL. Le règne de l’asphalte et de la «bagnole» sans complexe se nomme ici «RD14» et «patte d’oie d’Herblay». Une histoire et une esthétique communes à beaucoup de villes françaises et leur périphérie – celles de la «France moche», pour reprendre l’expression désormais consacrée des journalistes Vincent Rémy et Xavier de Jarcy, dans une enquête sur l’étalement urbain pour Télérama en 2010. Mais, contrairement aux idées reçues, cette France est appréciée de ses habitants et de ses usagers. Qui plus est, elle fonctionne bien économiquement. 72% des dépenses des Français restent ainsi concentrées dans ces zones devenues temples de la consommation de masse, avec un taux de vacance commerciale culminant à 7% en moyenne. Dur de (dé)faire la ville contre l’avis de ses usagers… Et contre les géants de la grande distribution (Carrefour, Leclerc, Auchan, etc.) qui ont imposé ce modèle urbain sans avenir.
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