Sous les rails, la ville : Tokyo réinvente les dessous de viaducs

Sombres, sales, glauques, dangereux… Les espaces disponibles sous les ponts et autres viaducs ferroviaires ont mauvaise réputation, véhiculant l’idée d’un lieu à traverser au plus vite pour s’éviter mauvaises odeurs et rencontres hasardeuses. Cet imaginaire lugubre n’est pourtant pas une fatalité. À l’autre bout du monde, au Japon, Tokyo aménage depuis plus d’un siècle le soubassement des lignes surélevées pour y loger une foule de petits établissements commerciaux. De Yurakucho à Ueno en passant par Koenji et Okachimachi, il n’est pas rare de voir un chapelet de restaurants, de bars, de petites boutiques occuper le linéaire sous les nombreuses voies aériennes qui serpentent dans la ville. «Les viaducs perturbent souvent la continuité urbaine; les espaces sous leurs voies deviennent alors des vestiges sans vie, déplore Jorge Almazán, architecte au Japon et professeur à l’université Keio. Dans de nombreux quartiers de Tokyo, cependant, une symbiose a été atteinte entre les besoins du réseau de transports en commun et ceux des piétons.»
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