Environnement
L’agriculture régénérative au chevet d’un sol malade
Dans le sud-est de l’Espagne, un haut plateau de steppes ibériques s’étend de Grenade jusqu’au nord-ouest de Murcie. Il s’agit d’une des régions d’Europe les plus touchées par la désertification, qui chaque année assèche un peu plus le territoire. Il n’a fallu qu’une décennie pour qu’un tiers du sol de la province de Murcie devienne aride. Les cultures de céréales qui subsistaient grâce aux maigres pluies disparaissent. Le secteur primaire, principal employeur de la région, périclite.
Ce dernier a sa part de responsabilité, au-delà du réchauffement climatique: «La mécanisation des activités agricoles et l’utilisation de produits agrochimiques, encouragées par la révolution verte et soutenues par les institutions gouvernementales jusqu’à la fin des années 1990, ont entraîné l’abandon des structures de conservation des sols et de l’eau, le remplacement des céréales par des cultures pérennes ligneuses, la disparition presque totale de l’élevage ovin et l’intensification des activités de labour, ce qui a entraîné une augmentation considérable des taux d’érosion des sols», résument Pablo Tittonell et ses co-auteurs dans un article scientifique sur l’agriculture régénérative.
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