Sobriété foncière
La mutualisation des bâtiments publics pour reconstruire la ville sur la ville
«Les collectivités ont longtemps été dans la facilité en se donnant la possibilité de construire un nouveau bâtiment dès lors qu’il y avait une disponibilité foncière, constate Fabien Gracia, maire de La Montagne, en Loire-Atlantique. On doit sortir de l’idée selon laquelle un bâtiment est destiné à un seul usage. Pour se projeter sur le long terme, il faut trouver des solutions pour mieux utiliser ce qu’on a déjà.» Dans cette commune de la métropole nantaise – 6.500 habitants – un projet de mutualisation est en cours: les écoles maternelles Joachim-du-Bellay et Marcel-Gouzil seront prochainement regroupées afin que le bâtiment de la première puisse accueillir, en 2028, un pôle intergénérationnel hébergeant des associations solidaires et des structures de la petite enfance. La parcelle libérée accueillera quant à elle de nouveaux logements à destination des personnes âgées. «Ce projet s’est imposé de lui-même, car notre commune est l’une des plus densément peuplées du département, explique Alexandra Sevestre, première adjointe. Mais cela correspond aussi à notre projet politique et écologique de ne pas artificialiser en construisant plus.»
A l’enjeu de sobriété foncière s’ajoutaient plusieurs problématiques: des associations ne disposant pas de locaux convenables, un «multiaccueil» devenu trop petit et ne répondant plus aux normes, ainsi qu’un manque de logements adaptés à une population senior. La commune s’interrogeait aussi sur la sous-occupation de certains de ses locaux. Le nœud du problème est bien là: que faire de ces mètres carrés en dormance lorsque les écoles, les restaurants scolaires ou les salles associatives ne sont pas occupés par leurs principaux usagers?
En achetant le numéro correspondant à cet article (Numéro 2229), vous recevrez la version imprimée et aurez accès immédiatement à l’ensemble de son contenu en ligne.
Abonnez-vous ou achetez le numéro pour lire la suite de l’article
JE M’ABONNE (11 NUMÉROS) / J’ACHÈTE CE NUMÉRO JE ME CONNECTE